« Ces chemins brouillés du destin, ces contrariétés qui s’entremêlent, ces jeux de cache-cache avec soi qui littéralement “peuplent” chaque solitude, ce labyrinthe n’est pas seulement l’inconvénient du langage, la piperie des mots ; il est bien mieux : il est ce qui nous permet de comprendre tout langage. Les cœurs purs, dit-on, n’y comprennent rien ; il leur manque certaines complicités élémentaires ; et c’est en quoi ce genre de pureté demeure suspect. Ainsi nos destinées sont déposées dans le verbe ; le labyrinthe ne fait qu’un avec le fil d’Ariane. N’est-il pas regrettable que l’étrange locution “Parole de Dieu” n’ait pas davantage invité les théologiens à méditer sur le langage ? »
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